La mort d'un être aimé est une douloureuse blessure d'amour.
Qu'elle soit prévisible ou brutale, elle est un traumatisme physique, psychique, relationnel et spirituel.
Elle provoque une tsunami émotionnel dans lequel s'entrechoquent du chagrin, de la douloureuse impuissance, de la sidération, de la colère, de la tristesse, du découragement et même du désespoir.
Après la violence de l'instant de la perte, du temps est nécessaire pour soigner la blessure.
On le sait, elle ne disparaitra jamais !
Mais elle peut cicatriser et nous permettre de ré-apprendre à vivre sans l'être aimé.
Comme pour une blessure physique, la blessure psychique de la perte de l'être aimé peut cicatriser naturellement petit à petit,
en acceptant de se donner du temps,
en trouvant un(e) ami(e) pour être écouté,
en rangeant les affaires de la personne disparue,
en prenant soin de soi-même,
en cherchant à goûter de petits instants de bien-être
(respirer tranquillement dans la chaleur du soleil, boire une tasse de thé qui réchauffe les mains,
accepter la présence d'un ami qui propose la chaleur de ses bras ...)
et en étant attentif à soi-même et à ses besoins.
Les jours sont à vivre les uns après les autres, sans chemin tracé à l'avance.
Mais il peut arriver que cette blessure ne cicatrise pas,
que l'on se sente trop faible pour s'en occuper seul,
que l'on se sente épuisé par trop d'émotions, trop de douleur,
que se réactivent des souvenirs dont on ne sait que faire ...
Un moyen de se faire aider est de commencer, avec une personne professionnelle de ce type d'accompagnement, un Carnet de deuil.
Au fil des pages seront exprimées, écoutées puis déposées sur le papier ce qui est là, ce qui est lourd ... trop lourd !
La mobilisation des images intérieures, la création de pages artistiques symboliques permet au travail psychique de s'accomplir plus facilement.
Le carnet de deuil devient la trace d'un cheminement symbolique avec l'être aimé qui petit à petit trouve une nouvelle place en soi.